samedi 2 mai 2009

rencontres (10)

Me voici devant un bâtiment semblable à une église. Je le regarde sans dire un mot. J'entre. Derrière la porte se trouve un grand hall, pas très lumineux. Il y a des bancs, des colonnes, des distributeurs, des panneaux.
Il y a une réception. J'y entre pour me renseigner. On me dit qu'il faut aller au 2ème étage.
Je me dirige donc vers l'ascenseur, encastré dans le mur. Arrivée au 2ème étage, l'ascenseur s'ouvre. Je sors de celui-ci.
Il y a plein de photographies accompagnées de biographies accrochées au mur. Cet étage est bien éclairé. Il y a des petites lampes par-dessus chaque photo.
Je commence à parcourir les couloirs. Le parquet grince à chaque pas. Les bureaux défilent. Arrivée au bout du couloir, je vois plusieurs personnes, assises et debout, qui attendent. Je suis donc au bon endroit.
En attendant mon tour, je regarde les personnes qui sont autour de moi: grands, petits, blonds, bruns, en jean, en jupe... Je les vois entrer et sortir d'un bureau.
Voilà mon tour. Je me lève et me dirige vers ce bureau. Une femme y est assise sur son fauteuil, écrivant de la main droite sur une feuille vierge. Elle porte un tailleur et des chaussures noires. Elle a des lunettes rectangulaires marron et les yeux marron. Elle lève la tête et me sourit.
- Bonjour mademoiselle, me dit-elle en me saluant.
Elle porte une alliance de mariage.
Elle m'invite à m'asseoir sur une chaise noire, en face de son bureau pas très bien rangé.
Nous discutons de moi, du travail que je devrai faire, des conditions de travail. Par la suite, elle remplit des feuilles, qu'elle me donne à signer.
Elle me fait sortir du bureau:
- Vous allez patienter. Je fais passer d'autres personnes et je m'occupe de vous.

rencontres (9)

Je l'appelle pour prendre un rendez-vous avec elle, et notre rendez-vous était ce jour même à 15h30 dans son bureau. Je suis venue devant son bureau et elle m'invite à entrer, c'était tout propre et bien décoré, puis elle m'invite à m'asseoir sur une chaise et s'assoit sur une chaise qui se trouve juste à côté de moi. Sur son bureau, il y a un ordinateur, une photo d'elle et de nombreux dossiers. Elle est habillée en jupe rose et des chaussures à talon, et elle croise ses pieds et elle met ses mains sur ses genoux, elle a bien une position de femme vertueuse, puis elle me regarde avec ses yeux bleu clair et elle prend un nouveau dossier et elle commence à me poser des questions.

Une semaine plus tard, heure de notre rendez-vous, toujours dans son bureau, cette fois elle est habillée en t-shirt et toujours des chaussures à talon, mais qui sont différentes de la dernière fois. Mais cette fois, elle l'air d'être très fatiguée, elle ne m'a pas invitée à m'asseoir, donc j'ai pris une chaise à côté et je m'assois, puis d'un coup, elle se lève et elle sort sans rien me dire, mais je l'attends. Enfin, elle rentre mais avec son café et elle me regarde en silence pendant quelques secondes puis elle prend un nouveau dossier, et elle me demande mon nom, et que je ne suis pas venue pour la première fois. Donc, elle commence à chercher mon dossier.

rencontres (8)

Je suis dans un vaporetto, à Venise, il est grand, il y a beaucoup de monde, près du rebord du bateau, il s'approche de moi. Quand je m'avance près de lui, je me colle presque à lui, nous avons la même couleur de veste, vert kaki, ça lui allait plutôt bien, il a beaucoup de charme. Il me dit bonjour, c'est le matin, il est onze heures précises. Nous regardons la mer, l'odeur de l'eau salée plein les narines, il fait beau. Je prends place sur une chaise orange pas très confortable du vaporetto tandis qu'il s'assoit lui aussi sur une chaise à côté de moi. Je le regarde, assis, il demeure inoccupé, pensif, les yeux fixant la mer.

A quatorze heures trente précises, heure de notre rendez-vous, je l'aperçois au loin, debout devant un arrêt m'attendant. Visage serein. Toujours la même veste, vert kaki. Je vais à lui, il me regarde silencieux pendant quelques secondes. Il me fait la bise et nous marchons en direction d'un parc, arrivés on s'installe sur un banc côte à côte.

rencontres (7)

J'arrive à la mairie d'Aubervilliers. Elle m'attendait à l'arrêt de bus. Quand j'arrive à son niveau, je m'arrête devant elle. Elle était assise sur le banc. Tandis que je m'assois à côté d'elle pour attendre le bus, elle prend une position qui lui est propre lorsqu'elle est contente de me voir. Elle lève la tête, bombe un peu la poitrine, les yeux fixant les miens, lève les bras et une sourire enjôleur apparaît sur son visage.

Un autre jour, à l'heure du rendez-vous, j'aperçois son ombre. Petite veste "ADIDAS", jogging noir assez large, avec ces petites chaussures qu'elle achète je ne sais où. Je vais à elle. Elle me regarde en silence quelques secondes puis me serre dans ses petits bras, si fort qu'en ai du mal à respirer. Puis nous entrons. Elle retire sa veste pendant que je retire la mienne, elle va dans le fond de la salle tandis que je la suis tout en m'échauffant.

rencontres (6)

En rentrant dans ma maison de vacances, après une petite baignade à la mer, je me mis à la fenêtre, regardant le joli paysage qui se trouvait en face de moi et pensant aussi à certaines choses. Une personne vint arrêter tout cela, elle s'était incrustée dans le paysage et je ne vis plus rien d'autre qu'elle, le paysage que j'observais avant avait disparu et s'était remplacé par un fond blanc.
Cette personne s'approcha de la fenêtre où je m'étais accoudée, elle m'adressa un sourire situé à gauche des lèvres. Ses yeux d'une couleur bleu azur, m'envoûtaient, m'éblouissaient!
Tu as un beau sourire! Me dit-elle. Cette parole m'intimida encore plus et je lui répondis d'un "merci" plutôt timide. Cette personne était un garçon, a priori de mon âge, mais quand je lui demandai son âge, il me répondit un âge plus petit que le mien et par cette réponse, je fus un peu déçue mais malgré cela nous avons continué à faire connaissance. Nous nous demandions, chacun notre tour, l'endroit où nous résidions en France, jusqu'à quand nous resterions en Martinique et avons aussi échangé nos adresses e-mails ainsi que nos numéros de téléphone.
Il était torse nu avec des abdominaux dessinés sur le corps que l'on distinguait bien, sa peau métissée, il était vêtu d'un short de bain noir et à ses pieds, des claquettes bleu marine recouvertes de sable.
A chaque fin de phrase, il m'adressait son petit sourire du coin des lèvres. Son visage était si lumineux, grâce à ses ses yeux bleu azur et son petit sourire qui laissait voir ses dents du bonheur.
Il n'avait pas de position fixe quand il me parlait. Il changeait chaque fois, soit il s'appuyait sur sa jambe gauche et passait ses mains derrière son dos, soit il faisait la même chose mais du côté droit, toujours avec ses mains derrière son dos soit il mettait ses mains sur le rebord de la fenêtre où je m'étais appuyée.
Je me rappelle aussi, qu'à son bras était accrochée une montre, une grosse montre! dont le contour était en diamant et qui mettait encore plus en valeur son teint métissé. Sa mère l'appela et lui fit signe de venir vers elle pour lui dire qu'ils partaient. Il revint vers moi et me fit part de cela. Il entra dans sa voiture, accompagné de ses parents et de sa petite soeur, me fit son sourire du coin des lèvres qui m'avait tant marqué, suivi d'un signe de la main et à montour je lui fis ce signe qui voulait dire "au revoir".

rencontres (5)

Dans ce café, je n'arrête pas d'admirer ces petites tasses roses.
"Ce café est trop sucré", me dit-il.
Tout au long de notre conversation, gênée par cette personne, que je venais tout juste de connaître, j'observais ses chaussures qui étaient très jolies, blanches avec un petit logo vert en forme de crocodile, à force de regarder ses chaussures, j'ai même pu voir les traits de couture de couleur vert très clair. Son polo vert était assorti à cette fameuse paire de chaussures.
Dans cette discussion que nous entretenons durant des heures, cet homme est bavard et moi aussi. Il parle beaucoup de ses études en électrotechniques qu'il veut arrêter, de cet appartement qu'il veut tant louer pour acquérir une indépendance. Au moment de se dire au revoir, notre ami que nous attendons depuis le début de notre rencontre arrive.

Cette rencontre fut totalement au hasard. Lors d'une sortie en famille, je le croisai sur une petite route où il y avait beaucoup d'arbres.
J'ai pris environ trente minutes pour retirer mes yeux de ses yeux. Je fus fascinée par son bronzage qui lui allait parfaitement bien.
"De belles vacances, dommage que tu n'étais pas là", me dit-il.
Il portait toujours cette fameuse paire de chaussures mais son polo n'était plus vert mais blanc où l'on pouvait observer un joli dessin avec plein de couleurs, du jaune, du bleu, du rouge et forcément du vert. Toutes ces couleurs étaient en forme de figures géométriques. Notre discussion tourna toujours sur nos études, son indépendance, et sur quelques amis que nous avons en commun et de ces belles vacances au soleil.
Mais tout d'un coup la pluie commença à tomber, alors nous décidons de rentrer chez nous, et ce fut la fin de notre rencontre.

rencontres (4)

Il est 17h, il ne me reste que 30 minutes pour me préparer. J'enfile mon pantalon, mes chaussures, ma chemise, ma veste et mon chapeau melon vert pour qu'il me reconnaisse. Je sors de chez moi quand j'aperçois devant moi une voiture qui m'attendait, je monte là-dedans et sans rien dire au conducteur il me dépose devant la maison de mon ancien ami. Je sors de cette voiture et je sonne à l'interphone. Une fois, deux fois, dix fois, mais aucune réponse. Je me baisse pour regarder par la serrure quand tout d'un coup la porte s'ouvre, je la pousse et entre. Il y avait à ma gauche un porte-manteau où j'accroche mon manteau et ma veste mais je garde toujours mon chapeau sur moi pour qu'il me reconnaisse. Ensuite, j'entre dans le salon où je trouve mon ami. Il était là, assis sur sa chaise, la main sur la tête avec un air pensif, il avait aussi un stylo dans sa main gauche. Ses vêtements étaient tout noirs alors que son chapeau qui était devant lui était blanc. Il ne bougeait pas, aucun signe de son corps qui montre qu'il est là. On aurait dit un mort sur une chaise. Dans cette salle, régnait un grand silence où même le craquement du bois par le feu ne faisait aucun bruit. Alors j'avance vers lui et m'assois près de lui et lui dis: "bonjour". Il tourne la tête vers moi, c'était là son premier geste depuis que je suis venu, son visage était sinistre et noir comme son costume, mais cela ne dura pas, sa tête regagna directement sa première place. Je voulus ouvrir un dialogue avec lui et je lui dis "bon anniversaire". Il tourna une deuxième fois sa tête, mais cette fois avec un grand sourire et un beau visage blanc comme son chapeau. Mais comme toujours cet instant ne dura pas, sa tête regagna son point de départ. Alors j'enlevai mon chapeau pour lui serrer la main. Il se lève et me reconnais, il se jette dans mes bras et m'enlasse.

Aujourd'hui, je veux aller faire mes courses, je prends ma voiture et je pars. Quelque temps après, j'arrive dans le grand magasin et commence mes courses. J'achète de tout ce dont j'ai besoin, du riz, du pain, etc. Ensuite, je sors de ce rayon et entre dans une voutique de sport où je vois des survêtements, des chaussures, des maillots, etc. J'entre et je bouine un peu quand tout à coup, j'aperçois devant mon meilleur ami. Il était là immobile, avec un visage souriant en train de me regarder. il était rond, de petite taille, avec de belles couleurs sur son corps. Je m'approchai de lui quand il s'approcha lui aussi de moi. Je le pris et le serrai de toutes mes forces avec mes pieds. Quand arrive l'heure de la fermeture de la boutique, je le remets à sa place et pars avec les larmes aux yeux.

rencontres (3)

Je la vis franchir le seuil de la porte. Ma première impression était que c'était une personne sombre en la voyant s'habiller tout en noir. Elle avait un tic qui m'agaçait particulièrement, c'est de trembler sa jambe et de se ronger les ongles. Elle s'était mise tout devant toute seule sur cette table pour deux. Son sac encore noir occupait la deuxième chaise.

Je la revis une autre fois, mais cette fois-là était très différente de la première. Elle était plus joyeuse et il y avait une note de couleur sur ses vêtements. Ce changement la rendait soudainement plus lumineuse et plus enthousiaste.

rencontres (2)

Dans le parc, tous les enfants jouent entre eux, mais il y a un petit garçon à l'âge de six ans qui est particulièrement calme. Dans ce petit cercle, il a immédiatement attiré mon oeil. Il portait un t-shirt bleu, avait également peint des personnages animés Mickey Mouse. Il portait aussi une paire de jeans. Il avait l'air très perdu, assis sur une chaise. Personne n'était à côté de lui. Il est triste! Son âge et son expression ne correspondent pas. Il semble avoir le coeur lourd. Ses mains tenaient une photo. Sur la photo, il y a un homme et une femme. Je pense que ce devaient être ses parents. Il regarde la photo sans bouger son corps. J'ai l'impression qu'il va pleurer.

Après plusieurs jours, je suis encore passée dans ce parc. Dans un groupe d'enfants, je l'ai encore trouvé. Mais cette fois, il avait l'air très heureux. Il portait un t-shirt blanc et un pantalon bleu clair. A côté de lui, j'ai vu ses parents. Son père, très élevé, est également très mince. Sur son visage, il y avait une barbe, elle symbolise la maturité. Il portait aussi une chemise blanche et une paire de blue-jeans. A côté d'eux, il y a une femme qui le surveille, elle porte un t-shirt vert clair et une jupe jusqu'aux genoux avec la couleur des jeans. L'homme joue avec le petit garçon jusqu'au ciel et puis il descend d'un coup. Et on entend un rire. Ce rire vient du petit garçon. Je suis très contente pour lui.

rencontres (1)

Par cette après-midi, je comptais en connaître plus sur son boulot et sur lui mais il était occupé, il m'a proposé de l'attendre quinze minutes. Pendant ce temps, j'attendais à côté de ma soeur, à l'accueil et je le regardais, j'aperçois son jean bleu, sa chemise blanche, et sa veste noire, c'est quelqu'un qui s'occupe de lui-même, il était perturbé, il ne faisait que des allers-retours et à chaque fois, il me regardait en s'excusant.
Après un bon moment, c'était à moi de passer, il s'est assis en face de moi; et là, les gens començaient à parler avec lui. A chaque fois, quand il commençait à me parler, il y avait quelqu'un qui le perturbait, mais il s'excusait. Un moment, il est parti, moi aussi je voulais partir mais ma cousine qui m'accompagnait me retenait. Un instant après, il revenait, et là il commençait vraiment à m'en parler, de son travail, il me regardait droit dans les yeux, il apparaissait gentil mais il était direct, il n'allait pas par quatre chemins. Il était drôle, mais attentionné, quand je parlais, il m'écoutait. Et à la fin, je le remerciai et je rentrai chez moi.

Je marchais avec la même cousine pas loin de chez elle. Je l'apercevais en train de me faire coucou de loin, il m'a reconnu. J'étais contente de le revoir, il souriait et il a tendu sa main pour me dire bonjour. Nous commencions à discuter: il voulait prendre de mes nouvelles, il était encore plus drôle, je me sentais à l'aise avec lui, mais il ne m'a pas lâchée du regard, je me sentais gênée et à chaque fois, je baissais les yeux. Il m'a demandé de garder contact avec lui et si j'ai besoin de quoi que ce soit, il suffisait de demander le numéro à ma soeur. Et je l'ai salué.

rencontres avec Samuel Beckett

Charles Juliet, Rencontres avec Samuel Beckett, POL, 1999.

Je sonne à l’interphone. Il m’invite à monter. Quand je sors de l’ascenseur, je me heurte presque à lui. Il m’attendait sur le palier. Nous pénétrons dans son bureau. Je prends place sur un petit canapé en face de sa table de travail, tandis qu’il s’assoit sur un tabouret, de biais par rapport à moi. Il a déjà adopté la position qui lui est familière lorsque, assis, il demeure inoccupé : une jambe enroulée autour de l’autre, le menton dans une main, le dos courbé, les yeux fixant le sol.
[…]
À dix-neuf heures précises, heure de notre rendez-vous, j’aperçois sa haute silhouette. Lunette aux verres foncés. Veste en peau de mouton. Cache-nez d’un rouge pâle, d’une nuance particulièrement belle.
Je vais à lui, me présente. Il me regarde en silence pendant quelques secondes tout en gardant ma main dans la sienne. Il ôte ses lunettes et nous entrons.
Il retire sa veste, me fait asseoir sur la banquette, tandis qu’il s’installe sur une chaise qu’il place résolument de biais, en sorte que nous ne nous faisons pas face. Pantalon de velours sombre et quelque peu élimé. Pull-over à col roulé, bleu-gris.
[…]
Nous revenons à son œuvre. Il reconnaît qu’il s’est de plus en plus effacé de ses textes.
À la fin, on ne sait plus qui parle. Il y a une totale disparition du sujet. C’est à cela qu’aboutit la crise de l’identité.
Il estime que ce qui est exigé de l’artiste, c’est de disparaître en tant qu’individu de ce qu’il fait.
Je reviens sur les Textes pour rien. Cite quelques bribes…. « Ce rien foisonnant… » Il sourit.

mardi 31 mars 2009

instructions (8)

Comment ouvrir une porte?

Pour ouvrir une porte, il faut quelque chose ayant la forme d'une sucette plate qui se nomme clé. Cette dernière doit être tenue par la main droite ou gauche selon la personne et insérée dans un bloc spécial pour cette clé, ce bloc est une serrure. On tend l'autre main, droite ou gauche, vers l'avant, on entoure une boule en fer qu'on appelle poignée de la porte avec la paume de la main, ainsi que les doigts. La main qui tient la clé, tourne cette dernière soit à gauche soit à droite selon la serrure, après on pousse la porte vers l'avant avec la main qui entoure la poignée et voilà la porte est ouverte.
J'aimerais bien vous expliquer comment fermer la porte mais je viens juste d'entrer et j'aimerais faire une sieste.

lundi 23 mars 2009

instructions (7)

Instructions pour répondre à quelqu'un

Ayant entendu quelque chose par les organes créés à cet effet, que nous appellerons les oreilles, l'information est transmise jusqu'au cerveau par des nerfs. il faut alors réfléchir à comment, pourquoi et quoi répondre. L'information est ensuite réacheminée vers l'ensemble d'os et de muscles situés au bas du visage, appelé bouche.
Pour pouvoir parler, il faut déjà prendre sa respiration: pour cela, il faut remplir ses poumons d'air et le retenir. Ensuite, il faut expulser cet air petit à petit, tout en tendant ses cordes vocales pour créer un son et en agitant la bouche.
Pour ce faire, il faut contracter les muscles de la mâchoire; la bouche s'ouvre donc. Il faut ensuite remuer les lèvres, muscles situés sur le devant de la bouche, qui prennent une certaine position pour dire un certain mot. On doit aussi agiter la langue, instrument situé dans le bas de la bouche, permettant d'articuler les sons. On l'agite devant, derrière, en haut ou en bas.
On peut dire plusieurs mots lors d'une même expiration. Une fois tout l'air expulsé, il faut arrêter d'agiter la bouche, remplir à nouveau ses poumons d'air et recommencer les opérations, jusqu'à n'avoir plus rien à dire.

instruction (6)

Comment écrire?

Pour écrire c'est simple, tout d'abord il est préférable de choisir le support sur lequel vous allez écrire. Ce support est généralement une feuille, du carton ou même une table pour certains. Après avoir choisi le support, choisissez le stylo avec lequel vous allez écrire. Une fois le choix fait, attrapez le stylo avec cette partie de vous que vous utilisez tous les jours qui est composée d'un gros bloc qui se divise en cinq bâtons, que nous allons appeler "main" pour plus de facilité. Après avoir saisi le stylo avec votre main, mettez-le dans la main avec laquelle vous avez l'habitude de travailler. Une fois ce travail accompli, trouvez le bon sens du stylo, la bille vers le bas, mais n'essayez pas l'autre côté, ça ne marche pas. Puis créez un contact entre la feuille et la bille pour que le stylo puisse faire couler ce liquide qui va rester sur la feuille, nous appellerons "encre" le liquide sortant du stylo. Après cela, faites différents mouvements pour créer des lettres, qui elles-mêmes créent des phrases, qui elles-mêmes créent des strophes ou paragraphes, qui eux-mêmes créent un texte. Cela marche plutôt bien comme vous pouvez le vois même si mon écriture n'est pas toujours simple à lire. Je vous aurais bien expliqué comment lire mais j'ai peur que ce soit trop long.

dimanche 15 mars 2009

instructions (5)

Instructions pour s'asseoir sur une chaise

Une chaise est une sorte de meuble en forme de la lettre H minuscule. Maintenant la question est comment s'asseoir dessus. On ne peut pas se mettre face à la chaise, car s'asseoir dessus ne serait pas très pratique. Tout d'abord on doit se mettre en avant par rapport à la chaise. Ensuite on pliera cette boule qui sépare notre jambe en deux. Nous allons l'appeler genou pour nous faciliter la tâche. Lorsque ce genou là se plie, il entraîne l'autre genou à se baisser aussi. Ce mouvement fait baisser la partie centrale du corps et en même temps notre postérieur. Après tous ces efforts on a réussi à s'asseoir sur une chaise.
Maintenant pour se lever de la chaise c'est l'inverse de tout ce qu'on a expliqué pour s'asseoir sur une chaise

dimanche 1 mars 2009

instructions (4)

Comment ouvrir une porte

Pour ouvrir une porte, l'attitude la plus naturelle à adopter est de se mettre à la hauteur de la serrure, pour cela il faut plier légèrement les genoux. Après s'être mis dans cette position, les clefs situées généralement dans la poche droite du manteau, sauf exception, on prend les clefs, et s'il y en a plusieurs on prend celle destinée à la porte devant laquelle on est, on insère lentement la clef dans la serrure et dans le bon sens (on sait que c'est le bon sens quand la clef rentre parfaitement), puis quand on est sûr que la clef est bien entrée on tourne la clef vers la gauche, et la porte s'ouvre.

instructions (3)

Comment traverser la rue?

Marchez, marchez jusqu'à atteindre une sorte de passage où il n'y plus de trottoir, où la route a pris la relève, un passage avec ses bandes blanches comme si c'était un zèbre dessiné sur le sol. Et, stop! Effectuez un arrêt complet de vous-même. Vérifiez d'un côté que la machine composée de roues soit en arrêt complet d'elle-même comme vous et assurez-vous qu'elle soit positionnée avant ce passage zébré. une fois cette tâche faite, tournez la tête de l'autre côté et effectuez cette même tâche de ce nouveau côté. Une fois que les machines composées de roues sont toutes deux en arrêt complet d'elles-mêmes, en même temps du premier côté que nous appellerons le côté "gauche" et du deuxième côté que nous appellerons le côté "droit", vous pouvez reprendre votre marche et n'oubliez surtout pas, pendant ce moment, de faire un mouvement de la tête du haut vers le bas aux personnes qui sont aux commandes de ces machines, en signe de reconnaissance.

instructions (2)

Comment remettre un chèque sur un compte?

La banque c'est un endroit où on s'occupe de notre argent (notre salaire). Pour remettre un chèque sur notre compte, il faut faire la queue devant l'accueil pour retirer un formulaire qui s'appelle "Remise de chèque". C'est très simple, devant l'accueil il y a déjà des gens qui font la queue, il suffit de vous mettre derrière eux pour retirer votre propre formulaire. Dès que vous avez le formulaire vous prenez un stylo bic à l'aide de votre main droite (à part ceux qui sont gauchers) et vous devez remplir votre formulaire correctement. Et il suffit de mettre votre chèque et le formulaire que vous avez rempli dans une enveloppe. (N'oubliez pas qu'il faut dater et signer, et il faut écrire votre numéro de compte au dos de votre chèque, puis signez.) Enfin, vous mettez votre enveloppe dans la boîte où est écrit "Remise de chèque".

instructions (1)

Instructions pour prendre un ascenseur

L'ascenseur c'est de la haute technologie, il est comme un escalier, il sert à monter et à descendre, il est très pratique, surtout pour les vieilles personnes. Pour prendre un ascenseur, il faut d'abord aller devant l'ascenseur que vous voulez prendre, ensuite appuyer sur le bouton avec votre doigt pour que l'ascenseur vienne, donc le bouton est éclairé, et on attend attentivement. Quand il arrive, le bouton d'ascenseur s'éteint, et la porte d'ascenseur s'ouvre automatiquement puis il suffit de tirer avec votre main la porte qui est juste devant vous. Lorsqu'il est ouvert, vous pouvez entrer, et surtout il ne faut pas oublier de respecter les règles de sécurité dans un ascenseur, c'est-à-dire qu'il ne faut pas dépasser la limite des personnes qui doivent prendre l'ascenseur, et il ne faut pas laisser un petit enfant prendre tout seul l'ascenseur sans surveillance des adultes. Puis vous voyez les boutons qui ont d'écrit les numéros des étages, et vous appuyez sur le bouton de l'étage où vous voulez aller. Et vous attendez qu'il monte ou qu'il descende. Enfin, quand c'est arrivé, la porte d'ascenseur s'ouvre automatiquement encore une fois. Puis vous poussez une autre porte avec votre main pour sortir.

instructions

Julio Cortazar, Instructions pour monter un escalier

Les escaliers se montrent de face car en marche arrière ou latérale ce n’est pas particulièrement commode. L’attitude la plus naturelle à adopter est la station debout, bras ballants, tête droite mais pas trop cependant afin que les yeux puissent voir la marche à gravir, la respiration lente et régulière. Pour ce qui est de l’ascension proprement dite, on commence par lever cette partie du corps située en bas à droite et généralement enveloppée de cuir ou de daim et qui, sauf exception, tient exactement sur la marche. Une fois ladite partie, que nous appellerons pied pour abréger, posée sur le degré, on lève la partie correspondante gauche (appelée aussi pied mais qu’il ne faut pas confondre avec le pied mentionné plus haut) et après l’avoir amenée à hauteur du premier pied, on la hisse encore un peu pour la poser sur la deuxième marche où le pied pourra enfin se reposer, tandis que sur la première le pied repose déjà. (Les premières marches sont toujours les plus difficiles, jusqu’à ce qu’on ait acquis la coordination nécessaire. La coïncidence des noms entre le pied et le pied rend l’explication difficile. Faites spécialement attention à ne pas lever en même temps le pied et le pied.)
Parvenu de cette façon à la deuxième marche, il suffit de répéter alternativement ces deux mouvements jusqu’au bout de l’escalier. On en sort facilement, avec un léger coup de talon pour bien fixer la marche à sa place et l’empêcher de bouger jusqu’à ce qu’on redescende.

Fenêtres (10)

Fenêtre de ma chambre
Da ma chambre j'aperçois par la fenêtre une rue longue et large dans laquelle circulent beaucoup de voitures et où s'en engagent d'autres. Je vois aussi un bâtiment juste en face du mien qui donne l'impression de s'opposer à nous. Il y a aussi les gens qui passent, ceux qui reviennent. Et derrière eux, un chat qui s'amure se cache dessous la voiture.

Une fenêtre de vacances
Par la la fenêtre je vois la cour de la maison et dans cette cour se trouvent deux animaux qui s'amusent ensemble: un chien et un chat. Derrière eux se dresse le garage dans lequel se repose la bête; une BMW MB la voiture que j'utilise pour aller à la plage. A côté des animaux se trouve un ami à moi qui essaye tant bien que mal de faire des jongles avec ses deux pieds gauches.

La fenêtre des ennuis
Derrière ces barreaux disposés de manière à créer un motif de l'autre côté de la fenêtre je vois la cour du lycée. Dans cette cour, se trouvent plusieurs choses, des bancs disposés parfaitement et parallèlement, des poubvelles mais aussi des gens. Des gens qui marchent et d'autres qui tournent en rond. Il y a aussi des plantes pour avoir un peu de verdure. Je vois aussi des grues bleues s'élever dans le ciel derrière les maisons.

La fenêtre qui bouge
Je suis assis et je tourne ma tête pour contempler le décor qui se dérobe sous mes yeux. Dans un premier temps je ne vois que des masses qui défilent, des maisons de différentes tailles et différentes formes. Y en a des rondes, des pointues et même des pas finies. Mais un point commun sur toutes les façades, l'on voit des tags: "annake", "dersel", et d'autres encore. Après les maisons vient un espace vide puis surgir de nulle part: la Marne. Ce long fleuve tranquille avec des canoés et ces canards.

mardi 27 janvier 2009

fenêtres (9)

Fenêtre chez soi
Tous les matins, en ouvrant ma fenêtre pour ensoleiller ma chambre, je vois la cour où il y a des arbres verts et des roses rouges qui s'ouvrent, et aussi on voit mon voisin en face de chez moi qui prépare un délicieux petit-déjeuner. En levant ma tête, sur les toits rouges, il y a des cheminées qui crachent de la vapeur grise; sur ces toits, il y a aussi des corbeaux noirs avec un long bec.

Fenêtre ancienne
Le vent souffle à travers les différents arbres qui existent devant chez moi, derrière les barreaux artisanaux, une grande terrasse remplie de sable. Derrière cette immense terrasse, des jolies fleurs de toutes les couleurs et aussi des palmiers à ces pieds des dattes par terre, et plus loin encore, des cris d'enfants qui ambiancent la ville avec les beaux cris des petits oiseaux. Là-bas sous un palmier, un cadrillage où il y a des coqs et des poules et à côté un chien de "sécurité". Tout ça et sous un beau soleil et un ciel bleu clair.

La fenêtre liée à la salle de classe
Par la fenêtre de la salle de physique, je vois la cour où les élèves sont assis sur des bancs, des surveillants qui essayent de convaincre les élèves d'aller en permanence, les professeurs traversent cette cour avec leur gros sac à la main pour aller dans un autre bâtiment pour faire leurs cours. Dans cette cour, il y a une pelouse à moitié du sable. Plus loin encore, il y a une grille pour les élèves qui ont l'éducation physique et sportive.

Le pare-brise de la voiture
Par le pare-brise on voit beaucoup d'arbres où il y a beaucoup de fruits. En face, il y a des panneaux d'indication routiers environ tous les cent mètres. Toutes les cinq minutes, soit des ambulances qui sont en quatre colonne, en se précipitant pour une urgence. On voit aussi des radars qui prennent des photos des voitures qui ne respectent pas les panneaux. Il y aussi des scooteurs qui sont sur deux roues qui roulent à grande vitesse car ils passent facilement entre les voitures même s'il y a des embouteillages.

L'écran du téléphone portable
En activant mon portable, il y a de la lumière qui vient directement dans mes yeux, on voity beaucoup de couleurs qui donnent de l'ambiance à l'écran et au fond de l'écran on coit l'heure et la date indiqués avec des mots et aussi une photo. La lumière clignote quand il y a un message ou un appel reçu.

fenêtres (8)

Fenêtre de ma chambre
Par cette fenêtre je vois en premier plan le pavillon blanc de mes voisins en second plan une façade d'immeuble blanc de 3 étages au coin du 2e plan de maison de retraite qui a une façade fleurie c'est le seul endroit gai que l'on voie par cette fenêtre et en arrière-plan quelques immeubles et peu d'arbres. Je vois aussi par cette fenêtre la cour que j'ai en commun avec mes voisins où les plantes ne veulent pas pousser.

Fenêtre de vacance
Sur cette fenêtre il y a un grillage artisanal avec des formes de petites fleurs bleues. A travers ce grillage je vois le sable, la plage et le soleil. Elle nous fait oublier nos soucis mais cette fenêtre nous montre aussi certaine réalité des pays paradisiaques, où les mendiants, le soleil, les belles voitures, la sorcellerie se mélangent. Mais tout cela reste au plus loin de notre mémoire.

Métro boulot dodo
A travers cette fenêtre d'un immeuble de Paris du 24e étage, il y a tellement d'immeubles qui cachent une vue qui pourrait être formidable, le brouillard et la pollution cache la vue vers le bas, mais malgré ça, j'arrive à voir des gens comme des fourmis la plupart se dirigent vers leur fourmilière le métro. Mais au milieu de tout ccet immeuble il y a une très jolie maison blanche fleurie qui donne une lueur de gaité à cette vue.

le bus
Cette fenêtre qui m'emmène jusqu'au lycée tous les jours. Où le stress se communique par cette fenêtre, où l'on voit les gens pressés pour aller au boulot, d'autres énervés dans leur voiture où le klaxon des voitures ressemble à une mélodie où les conducteurs se font des signes de salut, où les façades des immeubles nous rendent tristes et où le gris est la couleur principale de cette fenêtre.

L'écran d'un ordinateur
Par cette fenêtre, par un simple clic on change de monde on peut aller en Asie en Afrique en Australie ou sur l'île de Djerba. Ou pour certains le monde ne tourne qu'autour de cet écran. Ou on peut voit des images, des films et écouter de la musique.

fenêtres (7)

Je me lève et je regarde par la fenêtre. Derrière ces grands rideaux et cette grande vitre je vois une grande surface verte bien belle que j'ai l'habitude de voir tous les matins. Je vois ce beau terrain qui est en train de se faire arroser dans les chants des petits oiseaux. Il y a tout là-bas de grands bâtiments qui entourent ce terrain, ils me font penser aux gradins d'un stade. Après quelques instants c'est autour des joueurs de voir entrer sur cette belle pelouse pour y prêter serment. Bon, il faut que j'y aille, l'heure du petit déjeuner m'appelle.

Je me souviens, je me souviens que quand j'avais l'âge de 5 ans, j'habitais dans une grande et belle maison avec des grandes fenêtres dans ma chambre pour admirer tous les matins cette belle cour. Un matin comme tous les matins je décidais de regarder par la fenêtre et là, j'aperçus plein de gens, des gens de toutes sortes, des gros, des minces, des grands et des petits. Tous étaient pressés, ils se précipitaient pour acheter les premières tomates fraîches et des beaux légumes frais. C'était le marché de la cour. Il y avait toutes sortes de fruits et légumes, il y avait aussi de la viande. Et ensuite, je les rejoins.

Un jour, je pris un taxi et je regardai par la fenêtre. Ce jour, il pleuvait, ce n'était pas un beau jour pour faire de l'art. J'aperçus derrière cette fenêtre la ville, la ville où je rêve d'habiter. J'aperçus des grands bâtiments qui ressemblaient à des grands arbres plantés dans la terre avec leurs nids. Je vis aussi plein de voitures et de motards qui ne cessaient de klaxonner ou de s'insulter. Je vis aussi plein de gens, c'était impossible d'admirer la ville avec ce tas de gens qui ne cessaient de courir pour n'importe quelle raison. Finalement je demandai à mon chauffeur de faire demi-tour pour rentrer chez moi.

mardi 13 janvier 2009

fenêtres (6)

Il y a ces immeubles, de tailles diverses, de couleurs diverses, en bois, en brique, en métal. Il y a toutes ces fenêtres qui scintillent. Des arbres nus et des buissons délimitent les passages piétons, les accès aux voitures. Il y a plusieurs voitures garées: des rouges, des bleues, des noires. La cour est enneigée. Les passants y laissent leurs traces de pas. On entend le moteur d'une voiture tousser; il ne veut pas démarrer. La fenêtre d'en face est décorée d'un autocollant, un ours, et d'un rideau orange. Les pigeons volent d'arbre en arbre, ne sachant pas où s'arrêter.

Au petit matin, les rayons du soleil traversaient le rideau pour éclairer la chambre. A travers les murs, on entendait les oiseaux siffler, les coqs chanter, les vaches meugler. En ouvrant la fenêtre, on observait de la verdure partout: des arbres fruitiers, de l'herbe, des fleurs. A droite se trouvait la montagne. Je me souviens de l'ancienne voiture blanche de papi qui n'avait plus de pneus et sur laquelle les plantes poussaient. J'observais le chien, hors de sa niche, attaché avec une laisse, la tête plongée dans sa gamelle. Le garage était plein d'outils. Un peu plus loin, on voyait un enclos où on allumait un feu pour faire cuire les aliments.

Dans la chambre, il y a 3 chaises en face desquelles se trouvent des bureaux. Sur le mur sont accrochés des calendriers, des feuilles, des photos, des horloges. Il y a un porte-manteau placé dans un coin. Il y a trois lits superposés à côté de la porte. Entre les lits et le porte-manteau se trouve une grande armoire en bois. Sur les étagères, situées au-dessus des bureaux, sont rangés des livres, des cahiers. Un miroir situé à côté de la porte reflète les rayons du soleil. Sur mon bureau, je vois l'heure passer sur le radio-réveil. Mes feuilles juste devant moi, j'écris. A côté, ma trousse est ouverte.

A travers la vitre du bus, on observe les piétons marcher à des allures différentes et de façons différentes. Les voitures paraissent petites et basses par rapport à nous. Certaines nous dépassent, d'autres non. Le bus se stoppe à chaque arrêt de bus. Les gens montent et decendent. Lorsque le bus reprend sa route, quelques personnes lui courent après, mais rien à faire, il faut attendre le prochain. Tout en roulant, on observe les différentes rues perpendiculaires à la nôtre. Les magasins s'enchaînent, se suivent: boutique prêt-à-porter, fleuriste, épicerie, boulangerie, banque. Il y a aussi des immeubles. Le bus change de direction. A droite, on observe café, garage, collège. A gauche, épicerie, restaurant, enfants jouant au foot sur le stade.

A travers cet écran, on voit ce qui se passe dans le monde: les guerres et leurs dégâts, les réunions politiques, la vie privée des stars, les novices dans la chanson, du théâtre, les nouveaux films sortis au cinéma, les expositions, le domaine de la mode, des jeux concours, les lieux touristiques, les catastrophes naturelles. Tout cela dans une seule fenêtre. On peut y accéder en appuyant sur un bouton: celui de la télévision.

fenêtres (5)

La fenêtre de la chambre
Le blanc de la neige m'éblouit les yeux. Au loin les grands immeubles crachent leur fumée qui monte au ciel. Le soleil ne se montre qu'en fin d'après-midi. Les bruits de travaux m'assourdissent à chaque fois que j'ouvre la fenêtre. Parfois on voit quelques chats qui marchent difficilement dans la neige mais qui sont prêts à accélérer à la vue d'un chien. Parfois aussi je vois une armée de pigreons comme des pieuts mais seul leur chef bouge. Tous les matins je sens cette odeur de café s'échapper de la même cuisine depuis deux ans. Et maintenant il est l'heure de fermer les volets de cette fenêtre.

La fenêtre du pays d'orgine
Le bruit de la mer qui se cogne contre les rochers nous réveille. ça nous incite à ouvrir la fenêtre pour sentir l'odeur de la mer salée matinale. Il y a certains oiseaux qui font leur carnaval. On voit déjà le sable de la plage fumer. Le soleil est déjà à son apogée. Les crabes forment des taches rouges sur la plage. Les autres fenêtres s'ouvrent petit à petit pour faire apparaître des familles qui ont la même sensation que nous. De petits points noirs comment à envahir la plage. Et nous aussi nous allons nous joindre à ces points pour la matinée.

La fenêtre du lycée
La deuxième sonnerie vient de retentir. La place préférée des élèves. Ce qu'on voit par les fenêtres nous évade pendant les cours. On est parfois distrait par un chat qui passe mais pas trop souvent. On voit un regroupement délèves à côté du CDI. On en voit aussi qui traversent la cour pour aler au bâtiment lycée ou à l'administration. On voit aussi des professeurs prendre leur pause. Et il est temps pour nous de bien nous concentrer sur le cours.

La vitre d'une voiture
D'abord on entend le bruit du moteur pendant quelques minutes mais ensuite on est attiré par ce qui se passe derrière la vitre. On en voit d'autres au même rythme que nous. Les paysages commencent à prendre de la vitesse. On ne voit alors que des traits verts. Si on est à la campagne on voit aussi parfois des taches noires et blanches qui représentent les vahces. Le soleil fait les voyage avec nous mais n'arrive pas à destination. Mais maintenant nous arrivons à destination et la fin de notre voyage.

Un écran de télévision
Lorsqu'on allume la télévision on voit d'abord quelque chose qui ressemble à un flash. Ensuite on voit tout à coup des personnages au travail. On regarde sur les autres chaînes s'il y a quelque chose d'intéressant. Sur la première chaine il y a un de ces téléfilms français que je ne regarde jamais. Et ensuite sur les autres chaînes, il y a des publicités qui nous incitent parfois à acheter plus. Mais apparemment il n'y a aucun programme intéressant donc l'écran de la télévision va redevenir noir.

fenêtres (4)

Fenêtre sur cour
Il y a des vieux immeubles construits autour d'une cour intérieure. Une multitude de fenêtres où toutes font face à cette cour. Un petit jardin est disposé pour y mettre un peu de couleur, enlever cet air sombre. Des bennes à ordure sont disposées dans des locaux.
Un homme va jeter sa poubelle.

La maison de mon enfance
Par le balcon, on voit de nombreux bâtiments, il fait chaud, le soleil pénètre dans tous les bâtiments, aucun nuage à l'horizon, c'est un beau temps qui s'annonce. C'est le matin, la voiture qui vend du pain, des pains au chocolat et autre, vient d'arriver, des jeunes descendent pour acheter du pain.

Salle de classe
Un stade, aujourd'hui blanc de neige.
Le soleil brille, il fait beau, au loin des bâtiments, une rue où quelques voitures passent, dans le stade deux cages de foot sont disposées, il est grand, sans cette couche de neige on pourrait voir que c'est un terrain synthétique et non de vraie pelouse.

Dans la voiture
La route défile, de nombreux magasins à gauche et à droite, du monde dans les rues font leur course. Puis un lycée à ma droite, il est fermé. Un tramway rempli de monde fait son trajet habituel, arrivant près d'un macdo on se gare.

Ma fenêtre sur le monde
Cette fenêtre est celle de mon téléphone, plusieurs fois dans la journée, je discute avec mes amis, d'Aubervilliers à Luxembourg. On peut être partout en même temps.

fenêtres (3)

Fenêtre de ma chambre
A travers la fenêtre de ma chambre, des vieux appartements sont comme des soldats restés dans le froid, mais dans la nuit des étoiles émaillent dans les appartements. Vers onze heures d'une aiguille de montre je trouve la poste, l'endroit où j'envoie ou tire des lettres. Vers 12h d'une aiguille de montre il y a un FRANPRIX, je vois des gens qui rentrent ou sortent de cette entreprise. De petites rues se croisent devant le FRANPRIX et forment un petit centre. Plus loin, j'ai vu des milliers de toits qui restent immobiles et dans le froid.

Fenêtre de mon souvenir
Dans mes souvenirs, je me souviens d'une petite fenêtre où j'ai vu un ciel immense et bleu, avec des beaux nuages. Un grand arbre devant moi pour me protéger de la chaleur de l'été. Chaque matin, des petits oiseaux chantaient sur ce grand arbre. Plus loin, des nouveaux appartements sont en train d'être construits.

Une fenêtre dans la salle
du cours de français, je m'ennuie. A travers la fenêtre, j'ai vu la neige sur les toits, dans la rue, la prairie, sur les voitures. Partout est le blanc, c'est une couleur très pure. Aujourd'hui, il fait moche, le ciel est gris, mais tout le monde est en forme, des petits gamins et des petites gamines sont en train de jouer à la bataille de neige! Un moment après, l'endroit où ils jouent à la bataille de neige est si moche, il est devenu noir.

A travers la fenêtre d'une voiture
A travers la fenêtre d'une voiture, tous les objets passent vite sous mes yeux.

L'écran d'ordinateur
Sur l'écran d'ordinateur, y a plein de logiciels, mais quand j'ouvre l'internet, je peux savoir plein de choses du monde, il est comme une fenêtre du monde, sur l'internet je peux regarder les informations de chaque pays, je peux savoir chaque différente culture.


fenêtres (2)





La fenêtre la plus secrète
En regardant par la fenêtre, une caserne où l'on voit des pyramides de gendarmes avec leur uniforme bleu et à moto. Mais un grand bâtiment en brique rouge vient couper cette scène. Un bâtiment avec sa cour et ses aires de jeux sans enfants, tous ces arbres, ces bancs sans personne. Par cette fenêtre, il y a deux univers. Un univers joyeux avec tout ce monde souriant et un autre triste sans personne. Cela produit un contraste.

Mémoire lointaine
C'était une vue magnifique, le soleil tapait tellement que je ne voyais ce paysage qu'à moitié. D'un côté, la lumière jaune du soleil et de l'autre c'était une place et une mer bleu turquoise qui étaient pleines de personnes en maillot de bain, il y avait toutes les couleurs de l'arc en ciel: les marchands de glace sous leur parasol attendant les clients. Cette longue queue d'enfants qui attendaient leur tour pour cette balançoire. Et il y avait ces hommes torse nu qui passaient toute leur journée assis sur ce pont en bois. Au loin, plus loin de la mer, on observait une autre île mais elle était très floue.

Etablissement scolaire, la cantine
Des tables avec tout autour, des élèves et leur plateau. Ces élèves en pleine discussion, en train de manger, en plein fou rire, debout ou parlant avec les surveillants et cet élève près de la fontaine remplissant son broc.

Paysage en mouvement
Un paysage dont tout est flou, qui reste toujours le même et dont on ne voit pas la fin. Des voitures qui passent à côté mais qu'on ne voit pas arriver. Ces arbres, ces plantes au bord de cette longue route, si flous qu'ils font si mal aux yeux et ces panneaux rouges qui ne sont pas aussi nombreux que ces arbres.

Ouverture sur le monde
Cet écran, cette fenêtre où l'on voit des paroles de chansons, des déclarations, tous ces pseudos qui changent, ces photos qui défilent pendant une heure, ces statuts qui changent d'abord: "En ligne", ensuite: "Occupée" et "Au téléphone"... Et il y a ces fenêtres qui s'ouvrent toutes seules où il y a la plupart du temps écrit: "coucou, tu vas bien?"


fenêtres (1)

A travers la fenêtre de ma chambre, on voit le crépuscule du soir qui éclaire une partie du ciel en couleur chaude. Le vent froid souffle sur les arbres qui sont immobiles à la surface de la terre. Il y a la tour Eiffel qui est éloignée mais on la voit toujours très bien. Une longue autoroute avec de nombreuses voitures et de nombreux luminaires qui brillent et qui éclairent la ville. Et on voit bien le stade de France avec des feux d'artifice.

Dans mes souvenirs, il y a une fenêtre que je n'oublierai jamais. Chaque matin à travers de cette fenêtre, je vois mes grands-parents qui sont en train de me préparer le petit-déjeuner avec toute leur délicatesse. Il y avait des personnes âgées qui faisaient de la gymnastique matinale. Ici, il n'y avait pas des voitures, il y a que des vélos. Des étudiants prenaient leurs vélos pour aller à l'école.

Dans cette fenêtre on voit que le ciel était bleu, le soleil était jaune orangé, des élèves se formaient par équipe et ils faisaient du sport dans le stade, le prof sifflait, il y avait une faute. Les élèves couraient et transpiraient et la clameur qui vient du stade, qui nous déconcentre pendant le cours.

Dans la ville, nous sommes en mouvement, et à travers la vitre de la voiture, tous les immeubles, des arbres, des personnes et toutes les automobiles sont en mouvement. Il y avait les personnes qui attendaient leurs bus dans le froid, et ils tremblaient, et il y avait des parents qui serraient la main de leur enfant pour le chauffer.

La fenêtre c'est l'ouverture sur le monde et l'écran d'ordinateur est ma fenêtre sur le monde, il peut nous ramener dans un autre monde, où on peut discuter avec des amis qui ne sont pas dans le même pays que nous. On peut voir des photos et des images des autres pays. L'écran d'ordinateur est comme notre vie, en multicolore.

fenêtres sur le monde

Raymond Bozier (2004)

Ecrire la ville. Cinq fenêtres sur la ville

Fenêtre sur cour
Il y a toujours, dans les villes, des vieux immeubles construits autour d’une cour intérieure où le soleil, même à son apogée, peine à descendre. Percées d’une multitude de fenêtres, les façades de ces constructions constituent comme les parois d’un grand puits d’ombre humide et viciée. Parfois, un laurier ou un arbre, épuisé par le manque de lumière et la solitude, s’élève tristement dans un coin […]. La musique d’un poste transistor résonne. Une odeur de friture s’échappe d’une cuisine. Une voix d’homme en colère retentit, puis s’apaise. Du linge sèche au-dessus du vide […].

Hôtel, 7e étage
Comme à chaque fois qu’il pénètre dans une nouvelle chambre d’hôtel, le voyageur solitaire éprouve le besoin de regarder par la fenêtre et de s’assurer du dehors. Le volet est fermé. Pour l’ouvrir, il faut tirer sur une ceinture à enrouleur. En dépit de l’heure tardive et du bruit qui va suivre, le voyageur décide malgré tout de lever le rideau. A peine a-t-il commencé de soulever cette sorte de paupière murale, qu’il se surprend à espérer, de façon totalement irraisonnée, que les choses présentes de l’autre côté de la paroi ne soient pas telles qu’il a l’habitude de les voir. Qu’au lieu d’une multitude de cases rectangulaires, plus ou moins éclairées, et perdures dans la grisaille du vide, de tiroirs mal fermés, de boîtes à demi-transparentes, illuminées de l’intérieur, entassées les unes sur les autres, et comme abandonnées dans les airs par des collectionneurs insouciants, il soit soudain confronté aux apparences d’une montagne, d’un lac, d’une mer, d’une prairie ou d’une forêt tropicale éblouissante de verdure, parfumée de fleurs rares, […] résonnant de chants d’oiseaux, de cris d’animaux sauvages, d’insectes…

1er étage d’une maison individuelle à la Pallice
Paysage dénaturé. Il faut vivre là depuis longtemps pour se rendre à la raison des énormes cuves d’essence, érigées aux limites des habitations, longtemps soumises à la rouille avant d’être peintes de couleur beige, puis décorées de larges bandeaux arc-en-ciel, alimentées par un pipe-line venant du port, reliées en leurs sommets par des passerelles métalliques […]. Abandonné à l’écart du hangar, un vieux fourgon blanc à croix rouge de la Protection civile subit l’agression des ronces et des orties.

Baie vitrée d’une cafétéria
… zones commerciales, voies lactées, ô soeurs lumineuses, aplaties derrière vos talus bordés de poteaux en ciment supportant des grillages où s’entortillent des touffes d’herbe jaune et contre lesquels le vent plaque poches en plastique, pages de journaux, prospectus abandonnés. Zones traversées par des lignes à haute tension, reléguées aux abords des villes, là où les rocades s’abandonnent aux ponts routiers ralliant les quatre voies qui filent, entre les stations-service, les hôtels et les restaurants, retrouver au loin les mêmes désastreux décors [...].