samedi 2 mai 2009

rencontres (10)

Me voici devant un bâtiment semblable à une église. Je le regarde sans dire un mot. J'entre. Derrière la porte se trouve un grand hall, pas très lumineux. Il y a des bancs, des colonnes, des distributeurs, des panneaux.
Il y a une réception. J'y entre pour me renseigner. On me dit qu'il faut aller au 2ème étage.
Je me dirige donc vers l'ascenseur, encastré dans le mur. Arrivée au 2ème étage, l'ascenseur s'ouvre. Je sors de celui-ci.
Il y a plein de photographies accompagnées de biographies accrochées au mur. Cet étage est bien éclairé. Il y a des petites lampes par-dessus chaque photo.
Je commence à parcourir les couloirs. Le parquet grince à chaque pas. Les bureaux défilent. Arrivée au bout du couloir, je vois plusieurs personnes, assises et debout, qui attendent. Je suis donc au bon endroit.
En attendant mon tour, je regarde les personnes qui sont autour de moi: grands, petits, blonds, bruns, en jean, en jupe... Je les vois entrer et sortir d'un bureau.
Voilà mon tour. Je me lève et me dirige vers ce bureau. Une femme y est assise sur son fauteuil, écrivant de la main droite sur une feuille vierge. Elle porte un tailleur et des chaussures noires. Elle a des lunettes rectangulaires marron et les yeux marron. Elle lève la tête et me sourit.
- Bonjour mademoiselle, me dit-elle en me saluant.
Elle porte une alliance de mariage.
Elle m'invite à m'asseoir sur une chaise noire, en face de son bureau pas très bien rangé.
Nous discutons de moi, du travail que je devrai faire, des conditions de travail. Par la suite, elle remplit des feuilles, qu'elle me donne à signer.
Elle me fait sortir du bureau:
- Vous allez patienter. Je fais passer d'autres personnes et je m'occupe de vous.

rencontres (9)

Je l'appelle pour prendre un rendez-vous avec elle, et notre rendez-vous était ce jour même à 15h30 dans son bureau. Je suis venue devant son bureau et elle m'invite à entrer, c'était tout propre et bien décoré, puis elle m'invite à m'asseoir sur une chaise et s'assoit sur une chaise qui se trouve juste à côté de moi. Sur son bureau, il y a un ordinateur, une photo d'elle et de nombreux dossiers. Elle est habillée en jupe rose et des chaussures à talon, et elle croise ses pieds et elle met ses mains sur ses genoux, elle a bien une position de femme vertueuse, puis elle me regarde avec ses yeux bleu clair et elle prend un nouveau dossier et elle commence à me poser des questions.

Une semaine plus tard, heure de notre rendez-vous, toujours dans son bureau, cette fois elle est habillée en t-shirt et toujours des chaussures à talon, mais qui sont différentes de la dernière fois. Mais cette fois, elle l'air d'être très fatiguée, elle ne m'a pas invitée à m'asseoir, donc j'ai pris une chaise à côté et je m'assois, puis d'un coup, elle se lève et elle sort sans rien me dire, mais je l'attends. Enfin, elle rentre mais avec son café et elle me regarde en silence pendant quelques secondes puis elle prend un nouveau dossier, et elle me demande mon nom, et que je ne suis pas venue pour la première fois. Donc, elle commence à chercher mon dossier.

rencontres (8)

Je suis dans un vaporetto, à Venise, il est grand, il y a beaucoup de monde, près du rebord du bateau, il s'approche de moi. Quand je m'avance près de lui, je me colle presque à lui, nous avons la même couleur de veste, vert kaki, ça lui allait plutôt bien, il a beaucoup de charme. Il me dit bonjour, c'est le matin, il est onze heures précises. Nous regardons la mer, l'odeur de l'eau salée plein les narines, il fait beau. Je prends place sur une chaise orange pas très confortable du vaporetto tandis qu'il s'assoit lui aussi sur une chaise à côté de moi. Je le regarde, assis, il demeure inoccupé, pensif, les yeux fixant la mer.

A quatorze heures trente précises, heure de notre rendez-vous, je l'aperçois au loin, debout devant un arrêt m'attendant. Visage serein. Toujours la même veste, vert kaki. Je vais à lui, il me regarde silencieux pendant quelques secondes. Il me fait la bise et nous marchons en direction d'un parc, arrivés on s'installe sur un banc côte à côte.

rencontres (7)

J'arrive à la mairie d'Aubervilliers. Elle m'attendait à l'arrêt de bus. Quand j'arrive à son niveau, je m'arrête devant elle. Elle était assise sur le banc. Tandis que je m'assois à côté d'elle pour attendre le bus, elle prend une position qui lui est propre lorsqu'elle est contente de me voir. Elle lève la tête, bombe un peu la poitrine, les yeux fixant les miens, lève les bras et une sourire enjôleur apparaît sur son visage.

Un autre jour, à l'heure du rendez-vous, j'aperçois son ombre. Petite veste "ADIDAS", jogging noir assez large, avec ces petites chaussures qu'elle achète je ne sais où. Je vais à elle. Elle me regarde en silence quelques secondes puis me serre dans ses petits bras, si fort qu'en ai du mal à respirer. Puis nous entrons. Elle retire sa veste pendant que je retire la mienne, elle va dans le fond de la salle tandis que je la suis tout en m'échauffant.

rencontres (6)

En rentrant dans ma maison de vacances, après une petite baignade à la mer, je me mis à la fenêtre, regardant le joli paysage qui se trouvait en face de moi et pensant aussi à certaines choses. Une personne vint arrêter tout cela, elle s'était incrustée dans le paysage et je ne vis plus rien d'autre qu'elle, le paysage que j'observais avant avait disparu et s'était remplacé par un fond blanc.
Cette personne s'approcha de la fenêtre où je m'étais accoudée, elle m'adressa un sourire situé à gauche des lèvres. Ses yeux d'une couleur bleu azur, m'envoûtaient, m'éblouissaient!
Tu as un beau sourire! Me dit-elle. Cette parole m'intimida encore plus et je lui répondis d'un "merci" plutôt timide. Cette personne était un garçon, a priori de mon âge, mais quand je lui demandai son âge, il me répondit un âge plus petit que le mien et par cette réponse, je fus un peu déçue mais malgré cela nous avons continué à faire connaissance. Nous nous demandions, chacun notre tour, l'endroit où nous résidions en France, jusqu'à quand nous resterions en Martinique et avons aussi échangé nos adresses e-mails ainsi que nos numéros de téléphone.
Il était torse nu avec des abdominaux dessinés sur le corps que l'on distinguait bien, sa peau métissée, il était vêtu d'un short de bain noir et à ses pieds, des claquettes bleu marine recouvertes de sable.
A chaque fin de phrase, il m'adressait son petit sourire du coin des lèvres. Son visage était si lumineux, grâce à ses ses yeux bleu azur et son petit sourire qui laissait voir ses dents du bonheur.
Il n'avait pas de position fixe quand il me parlait. Il changeait chaque fois, soit il s'appuyait sur sa jambe gauche et passait ses mains derrière son dos, soit il faisait la même chose mais du côté droit, toujours avec ses mains derrière son dos soit il mettait ses mains sur le rebord de la fenêtre où je m'étais appuyée.
Je me rappelle aussi, qu'à son bras était accrochée une montre, une grosse montre! dont le contour était en diamant et qui mettait encore plus en valeur son teint métissé. Sa mère l'appela et lui fit signe de venir vers elle pour lui dire qu'ils partaient. Il revint vers moi et me fit part de cela. Il entra dans sa voiture, accompagné de ses parents et de sa petite soeur, me fit son sourire du coin des lèvres qui m'avait tant marqué, suivi d'un signe de la main et à montour je lui fis ce signe qui voulait dire "au revoir".

rencontres (5)

Dans ce café, je n'arrête pas d'admirer ces petites tasses roses.
"Ce café est trop sucré", me dit-il.
Tout au long de notre conversation, gênée par cette personne, que je venais tout juste de connaître, j'observais ses chaussures qui étaient très jolies, blanches avec un petit logo vert en forme de crocodile, à force de regarder ses chaussures, j'ai même pu voir les traits de couture de couleur vert très clair. Son polo vert était assorti à cette fameuse paire de chaussures.
Dans cette discussion que nous entretenons durant des heures, cet homme est bavard et moi aussi. Il parle beaucoup de ses études en électrotechniques qu'il veut arrêter, de cet appartement qu'il veut tant louer pour acquérir une indépendance. Au moment de se dire au revoir, notre ami que nous attendons depuis le début de notre rencontre arrive.

Cette rencontre fut totalement au hasard. Lors d'une sortie en famille, je le croisai sur une petite route où il y avait beaucoup d'arbres.
J'ai pris environ trente minutes pour retirer mes yeux de ses yeux. Je fus fascinée par son bronzage qui lui allait parfaitement bien.
"De belles vacances, dommage que tu n'étais pas là", me dit-il.
Il portait toujours cette fameuse paire de chaussures mais son polo n'était plus vert mais blanc où l'on pouvait observer un joli dessin avec plein de couleurs, du jaune, du bleu, du rouge et forcément du vert. Toutes ces couleurs étaient en forme de figures géométriques. Notre discussion tourna toujours sur nos études, son indépendance, et sur quelques amis que nous avons en commun et de ces belles vacances au soleil.
Mais tout d'un coup la pluie commença à tomber, alors nous décidons de rentrer chez nous, et ce fut la fin de notre rencontre.

rencontres (4)

Il est 17h, il ne me reste que 30 minutes pour me préparer. J'enfile mon pantalon, mes chaussures, ma chemise, ma veste et mon chapeau melon vert pour qu'il me reconnaisse. Je sors de chez moi quand j'aperçois devant moi une voiture qui m'attendait, je monte là-dedans et sans rien dire au conducteur il me dépose devant la maison de mon ancien ami. Je sors de cette voiture et je sonne à l'interphone. Une fois, deux fois, dix fois, mais aucune réponse. Je me baisse pour regarder par la serrure quand tout d'un coup la porte s'ouvre, je la pousse et entre. Il y avait à ma gauche un porte-manteau où j'accroche mon manteau et ma veste mais je garde toujours mon chapeau sur moi pour qu'il me reconnaisse. Ensuite, j'entre dans le salon où je trouve mon ami. Il était là, assis sur sa chaise, la main sur la tête avec un air pensif, il avait aussi un stylo dans sa main gauche. Ses vêtements étaient tout noirs alors que son chapeau qui était devant lui était blanc. Il ne bougeait pas, aucun signe de son corps qui montre qu'il est là. On aurait dit un mort sur une chaise. Dans cette salle, régnait un grand silence où même le craquement du bois par le feu ne faisait aucun bruit. Alors j'avance vers lui et m'assois près de lui et lui dis: "bonjour". Il tourne la tête vers moi, c'était là son premier geste depuis que je suis venu, son visage était sinistre et noir comme son costume, mais cela ne dura pas, sa tête regagna directement sa première place. Je voulus ouvrir un dialogue avec lui et je lui dis "bon anniversaire". Il tourna une deuxième fois sa tête, mais cette fois avec un grand sourire et un beau visage blanc comme son chapeau. Mais comme toujours cet instant ne dura pas, sa tête regagna son point de départ. Alors j'enlevai mon chapeau pour lui serrer la main. Il se lève et me reconnais, il se jette dans mes bras et m'enlasse.

Aujourd'hui, je veux aller faire mes courses, je prends ma voiture et je pars. Quelque temps après, j'arrive dans le grand magasin et commence mes courses. J'achète de tout ce dont j'ai besoin, du riz, du pain, etc. Ensuite, je sors de ce rayon et entre dans une voutique de sport où je vois des survêtements, des chaussures, des maillots, etc. J'entre et je bouine un peu quand tout à coup, j'aperçois devant mon meilleur ami. Il était là immobile, avec un visage souriant en train de me regarder. il était rond, de petite taille, avec de belles couleurs sur son corps. Je m'approchai de lui quand il s'approcha lui aussi de moi. Je le pris et le serrai de toutes mes forces avec mes pieds. Quand arrive l'heure de la fermeture de la boutique, je le remets à sa place et pars avec les larmes aux yeux.

rencontres (3)

Je la vis franchir le seuil de la porte. Ma première impression était que c'était une personne sombre en la voyant s'habiller tout en noir. Elle avait un tic qui m'agaçait particulièrement, c'est de trembler sa jambe et de se ronger les ongles. Elle s'était mise tout devant toute seule sur cette table pour deux. Son sac encore noir occupait la deuxième chaise.

Je la revis une autre fois, mais cette fois-là était très différente de la première. Elle était plus joyeuse et il y avait une note de couleur sur ses vêtements. Ce changement la rendait soudainement plus lumineuse et plus enthousiaste.

rencontres (2)

Dans le parc, tous les enfants jouent entre eux, mais il y a un petit garçon à l'âge de six ans qui est particulièrement calme. Dans ce petit cercle, il a immédiatement attiré mon oeil. Il portait un t-shirt bleu, avait également peint des personnages animés Mickey Mouse. Il portait aussi une paire de jeans. Il avait l'air très perdu, assis sur une chaise. Personne n'était à côté de lui. Il est triste! Son âge et son expression ne correspondent pas. Il semble avoir le coeur lourd. Ses mains tenaient une photo. Sur la photo, il y a un homme et une femme. Je pense que ce devaient être ses parents. Il regarde la photo sans bouger son corps. J'ai l'impression qu'il va pleurer.

Après plusieurs jours, je suis encore passée dans ce parc. Dans un groupe d'enfants, je l'ai encore trouvé. Mais cette fois, il avait l'air très heureux. Il portait un t-shirt blanc et un pantalon bleu clair. A côté de lui, j'ai vu ses parents. Son père, très élevé, est également très mince. Sur son visage, il y avait une barbe, elle symbolise la maturité. Il portait aussi une chemise blanche et une paire de blue-jeans. A côté d'eux, il y a une femme qui le surveille, elle porte un t-shirt vert clair et une jupe jusqu'aux genoux avec la couleur des jeans. L'homme joue avec le petit garçon jusqu'au ciel et puis il descend d'un coup. Et on entend un rire. Ce rire vient du petit garçon. Je suis très contente pour lui.

rencontres (1)

Par cette après-midi, je comptais en connaître plus sur son boulot et sur lui mais il était occupé, il m'a proposé de l'attendre quinze minutes. Pendant ce temps, j'attendais à côté de ma soeur, à l'accueil et je le regardais, j'aperçois son jean bleu, sa chemise blanche, et sa veste noire, c'est quelqu'un qui s'occupe de lui-même, il était perturbé, il ne faisait que des allers-retours et à chaque fois, il me regardait en s'excusant.
Après un bon moment, c'était à moi de passer, il s'est assis en face de moi; et là, les gens començaient à parler avec lui. A chaque fois, quand il commençait à me parler, il y avait quelqu'un qui le perturbait, mais il s'excusait. Un moment, il est parti, moi aussi je voulais partir mais ma cousine qui m'accompagnait me retenait. Un instant après, il revenait, et là il commençait vraiment à m'en parler, de son travail, il me regardait droit dans les yeux, il apparaissait gentil mais il était direct, il n'allait pas par quatre chemins. Il était drôle, mais attentionné, quand je parlais, il m'écoutait. Et à la fin, je le remerciai et je rentrai chez moi.

Je marchais avec la même cousine pas loin de chez elle. Je l'apercevais en train de me faire coucou de loin, il m'a reconnu. J'étais contente de le revoir, il souriait et il a tendu sa main pour me dire bonjour. Nous commencions à discuter: il voulait prendre de mes nouvelles, il était encore plus drôle, je me sentais à l'aise avec lui, mais il ne m'a pas lâchée du regard, je me sentais gênée et à chaque fois, je baissais les yeux. Il m'a demandé de garder contact avec lui et si j'ai besoin de quoi que ce soit, il suffisait de demander le numéro à ma soeur. Et je l'ai salué.

rencontres avec Samuel Beckett

Charles Juliet, Rencontres avec Samuel Beckett, POL, 1999.

Je sonne à l’interphone. Il m’invite à monter. Quand je sors de l’ascenseur, je me heurte presque à lui. Il m’attendait sur le palier. Nous pénétrons dans son bureau. Je prends place sur un petit canapé en face de sa table de travail, tandis qu’il s’assoit sur un tabouret, de biais par rapport à moi. Il a déjà adopté la position qui lui est familière lorsque, assis, il demeure inoccupé : une jambe enroulée autour de l’autre, le menton dans une main, le dos courbé, les yeux fixant le sol.
[…]
À dix-neuf heures précises, heure de notre rendez-vous, j’aperçois sa haute silhouette. Lunette aux verres foncés. Veste en peau de mouton. Cache-nez d’un rouge pâle, d’une nuance particulièrement belle.
Je vais à lui, me présente. Il me regarde en silence pendant quelques secondes tout en gardant ma main dans la sienne. Il ôte ses lunettes et nous entrons.
Il retire sa veste, me fait asseoir sur la banquette, tandis qu’il s’installe sur une chaise qu’il place résolument de biais, en sorte que nous ne nous faisons pas face. Pantalon de velours sombre et quelque peu élimé. Pull-over à col roulé, bleu-gris.
[…]
Nous revenons à son œuvre. Il reconnaît qu’il s’est de plus en plus effacé de ses textes.
À la fin, on ne sait plus qui parle. Il y a une totale disparition du sujet. C’est à cela qu’aboutit la crise de l’identité.
Il estime que ce qui est exigé de l’artiste, c’est de disparaître en tant qu’individu de ce qu’il fait.
Je reviens sur les Textes pour rien. Cite quelques bribes…. « Ce rien foisonnant… » Il sourit.

mardi 31 mars 2009

instructions (8)

Comment ouvrir une porte?

Pour ouvrir une porte, il faut quelque chose ayant la forme d'une sucette plate qui se nomme clé. Cette dernière doit être tenue par la main droite ou gauche selon la personne et insérée dans un bloc spécial pour cette clé, ce bloc est une serrure. On tend l'autre main, droite ou gauche, vers l'avant, on entoure une boule en fer qu'on appelle poignée de la porte avec la paume de la main, ainsi que les doigts. La main qui tient la clé, tourne cette dernière soit à gauche soit à droite selon la serrure, après on pousse la porte vers l'avant avec la main qui entoure la poignée et voilà la porte est ouverte.
J'aimerais bien vous expliquer comment fermer la porte mais je viens juste d'entrer et j'aimerais faire une sieste.

lundi 23 mars 2009

instructions (7)

Instructions pour répondre à quelqu'un

Ayant entendu quelque chose par les organes créés à cet effet, que nous appellerons les oreilles, l'information est transmise jusqu'au cerveau par des nerfs. il faut alors réfléchir à comment, pourquoi et quoi répondre. L'information est ensuite réacheminée vers l'ensemble d'os et de muscles situés au bas du visage, appelé bouche.
Pour pouvoir parler, il faut déjà prendre sa respiration: pour cela, il faut remplir ses poumons d'air et le retenir. Ensuite, il faut expulser cet air petit à petit, tout en tendant ses cordes vocales pour créer un son et en agitant la bouche.
Pour ce faire, il faut contracter les muscles de la mâchoire; la bouche s'ouvre donc. Il faut ensuite remuer les lèvres, muscles situés sur le devant de la bouche, qui prennent une certaine position pour dire un certain mot. On doit aussi agiter la langue, instrument situé dans le bas de la bouche, permettant d'articuler les sons. On l'agite devant, derrière, en haut ou en bas.
On peut dire plusieurs mots lors d'une même expiration. Une fois tout l'air expulsé, il faut arrêter d'agiter la bouche, remplir à nouveau ses poumons d'air et recommencer les opérations, jusqu'à n'avoir plus rien à dire.

instruction (6)

Comment écrire?

Pour écrire c'est simple, tout d'abord il est préférable de choisir le support sur lequel vous allez écrire. Ce support est généralement une feuille, du carton ou même une table pour certains. Après avoir choisi le support, choisissez le stylo avec lequel vous allez écrire. Une fois le choix fait, attrapez le stylo avec cette partie de vous que vous utilisez tous les jours qui est composée d'un gros bloc qui se divise en cinq bâtons, que nous allons appeler "main" pour plus de facilité. Après avoir saisi le stylo avec votre main, mettez-le dans la main avec laquelle vous avez l'habitude de travailler. Une fois ce travail accompli, trouvez le bon sens du stylo, la bille vers le bas, mais n'essayez pas l'autre côté, ça ne marche pas. Puis créez un contact entre la feuille et la bille pour que le stylo puisse faire couler ce liquide qui va rester sur la feuille, nous appellerons "encre" le liquide sortant du stylo. Après cela, faites différents mouvements pour créer des lettres, qui elles-mêmes créent des phrases, qui elles-mêmes créent des strophes ou paragraphes, qui eux-mêmes créent un texte. Cela marche plutôt bien comme vous pouvez le vois même si mon écriture n'est pas toujours simple à lire. Je vous aurais bien expliqué comment lire mais j'ai peur que ce soit trop long.

dimanche 15 mars 2009

instructions (5)

Instructions pour s'asseoir sur une chaise

Une chaise est une sorte de meuble en forme de la lettre H minuscule. Maintenant la question est comment s'asseoir dessus. On ne peut pas se mettre face à la chaise, car s'asseoir dessus ne serait pas très pratique. Tout d'abord on doit se mettre en avant par rapport à la chaise. Ensuite on pliera cette boule qui sépare notre jambe en deux. Nous allons l'appeler genou pour nous faciliter la tâche. Lorsque ce genou là se plie, il entraîne l'autre genou à se baisser aussi. Ce mouvement fait baisser la partie centrale du corps et en même temps notre postérieur. Après tous ces efforts on a réussi à s'asseoir sur une chaise.
Maintenant pour se lever de la chaise c'est l'inverse de tout ce qu'on a expliqué pour s'asseoir sur une chaise

dimanche 1 mars 2009

instructions (4)

Comment ouvrir une porte

Pour ouvrir une porte, l'attitude la plus naturelle à adopter est de se mettre à la hauteur de la serrure, pour cela il faut plier légèrement les genoux. Après s'être mis dans cette position, les clefs situées généralement dans la poche droite du manteau, sauf exception, on prend les clefs, et s'il y en a plusieurs on prend celle destinée à la porte devant laquelle on est, on insère lentement la clef dans la serrure et dans le bon sens (on sait que c'est le bon sens quand la clef rentre parfaitement), puis quand on est sûr que la clef est bien entrée on tourne la clef vers la gauche, et la porte s'ouvre.

instructions (3)

Comment traverser la rue?

Marchez, marchez jusqu'à atteindre une sorte de passage où il n'y plus de trottoir, où la route a pris la relève, un passage avec ses bandes blanches comme si c'était un zèbre dessiné sur le sol. Et, stop! Effectuez un arrêt complet de vous-même. Vérifiez d'un côté que la machine composée de roues soit en arrêt complet d'elle-même comme vous et assurez-vous qu'elle soit positionnée avant ce passage zébré. une fois cette tâche faite, tournez la tête de l'autre côté et effectuez cette même tâche de ce nouveau côté. Une fois que les machines composées de roues sont toutes deux en arrêt complet d'elles-mêmes, en même temps du premier côté que nous appellerons le côté "gauche" et du deuxième côté que nous appellerons le côté "droit", vous pouvez reprendre votre marche et n'oubliez surtout pas, pendant ce moment, de faire un mouvement de la tête du haut vers le bas aux personnes qui sont aux commandes de ces machines, en signe de reconnaissance.

instructions (2)

Comment remettre un chèque sur un compte?

La banque c'est un endroit où on s'occupe de notre argent (notre salaire). Pour remettre un chèque sur notre compte, il faut faire la queue devant l'accueil pour retirer un formulaire qui s'appelle "Remise de chèque". C'est très simple, devant l'accueil il y a déjà des gens qui font la queue, il suffit de vous mettre derrière eux pour retirer votre propre formulaire. Dès que vous avez le formulaire vous prenez un stylo bic à l'aide de votre main droite (à part ceux qui sont gauchers) et vous devez remplir votre formulaire correctement. Et il suffit de mettre votre chèque et le formulaire que vous avez rempli dans une enveloppe. (N'oubliez pas qu'il faut dater et signer, et il faut écrire votre numéro de compte au dos de votre chèque, puis signez.) Enfin, vous mettez votre enveloppe dans la boîte où est écrit "Remise de chèque".

instructions (1)

Instructions pour prendre un ascenseur

L'ascenseur c'est de la haute technologie, il est comme un escalier, il sert à monter et à descendre, il est très pratique, surtout pour les vieilles personnes. Pour prendre un ascenseur, il faut d'abord aller devant l'ascenseur que vous voulez prendre, ensuite appuyer sur le bouton avec votre doigt pour que l'ascenseur vienne, donc le bouton est éclairé, et on attend attentivement. Quand il arrive, le bouton d'ascenseur s'éteint, et la porte d'ascenseur s'ouvre automatiquement puis il suffit de tirer avec votre main la porte qui est juste devant vous. Lorsqu'il est ouvert, vous pouvez entrer, et surtout il ne faut pas oublier de respecter les règles de sécurité dans un ascenseur, c'est-à-dire qu'il ne faut pas dépasser la limite des personnes qui doivent prendre l'ascenseur, et il ne faut pas laisser un petit enfant prendre tout seul l'ascenseur sans surveillance des adultes. Puis vous voyez les boutons qui ont d'écrit les numéros des étages, et vous appuyez sur le bouton de l'étage où vous voulez aller. Et vous attendez qu'il monte ou qu'il descende. Enfin, quand c'est arrivé, la porte d'ascenseur s'ouvre automatiquement encore une fois. Puis vous poussez une autre porte avec votre main pour sortir.

instructions

Julio Cortazar, Instructions pour monter un escalier

Les escaliers se montrent de face car en marche arrière ou latérale ce n’est pas particulièrement commode. L’attitude la plus naturelle à adopter est la station debout, bras ballants, tête droite mais pas trop cependant afin que les yeux puissent voir la marche à gravir, la respiration lente et régulière. Pour ce qui est de l’ascension proprement dite, on commence par lever cette partie du corps située en bas à droite et généralement enveloppée de cuir ou de daim et qui, sauf exception, tient exactement sur la marche. Une fois ladite partie, que nous appellerons pied pour abréger, posée sur le degré, on lève la partie correspondante gauche (appelée aussi pied mais qu’il ne faut pas confondre avec le pied mentionné plus haut) et après l’avoir amenée à hauteur du premier pied, on la hisse encore un peu pour la poser sur la deuxième marche où le pied pourra enfin se reposer, tandis que sur la première le pied repose déjà. (Les premières marches sont toujours les plus difficiles, jusqu’à ce qu’on ait acquis la coordination nécessaire. La coïncidence des noms entre le pied et le pied rend l’explication difficile. Faites spécialement attention à ne pas lever en même temps le pied et le pied.)
Parvenu de cette façon à la deuxième marche, il suffit de répéter alternativement ces deux mouvements jusqu’au bout de l’escalier. On en sort facilement, avec un léger coup de talon pour bien fixer la marche à sa place et l’empêcher de bouger jusqu’à ce qu’on redescende.